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  • News and insights

  • Paris : du 4 au 15 avril, le festival des civilisations de l’Inalco
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      10 journées consacrées à une aire culturelle ou un pays à travers différentes disciplines artistiques, des conférences, des ateliers et des initiations aux langues.

      Journée de la Chine, le lundi 04 avril
      Journée de l’Arménie, le mardi 05 avril
      Journée Russie-Japon, le mercredi 06 avril
      Journée du monde arabe, le jeudi 07 avril
      Journée de l’Afrique, le vendredi 08 avril
      Journée du Pacifique, le lundi 11 avril
      Journée de la Turquie, mardi 12 avril
      Journée de l’Asie du Sud et de l’Himalaya, le mercredi 13 avril
      Journée de l’Asie du Sud Est, le jeudi 14 avril
      Journée de l’Europe Centrale et Orientale, le vendredi 15 avril

      http://www.inalco.fr/actualite/festival-civilisations

  • Marchés publics – De la pertinence des critères de sélection des offres et de l’importance de sensibiliser les décideurs
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      A mes collaborateurs :

      Vous m’avez soutenue dans mon projet de collaboration avec la Région des Pays de la Loire, hélas tombé à l’eau au profit d’une grosse agence franco-belge…
      A simple titre d’information, je souhaite partager avec vous le compte rendu de leur analyse des offres qui m’a été communiqué, et la réponse que je viens de rédiger et que je m’apprête à envoyer aux responsables du marché, histoire de leur donner matière à réfléchir…
      J’espère que mon amertume ne transparait pas trop à travers les lignes, et que mes remarques, qui se veulent objectives et professionnelles, seront entendues à leur juste valeur, purement ‘éducative’ dirons-nous.

      Au commanditaire :

      Bonjour,

      Je vous remercie pour votre réponse, bien que je regrette profondément votre décision.

      Je ne vois pas ce que la location d’un casque à 4,15 € et d’un micro à 62,50 € la journée, assurance comprise, a « d’extrêmement élevé », mais je ne souhaite pas discuter votre politique budgétaire. (Si besoin, faites une demande de cotation à la Sédim, fournisseur nantais de matériel de conférence http://www.sedim.pro/). Je contesterai davantage en revanche votre appréciation de la qualité des offres qui vous ont été soumises. Notez bien que ma ‘’contestation’’ n’est pas à prendre au sens juridique du terme ; c’est d’ailleurs à dessein que j’ai laissé passer le délai légal pour ce faire, afin que vous ne puissiez douter de mes intentions.

      Avant d’entrer dans le détail, permettez-moi de regretter votre choix d’un prestataire basé à Paris–Liège–Marseille, peu compatible avec la politique de valorisation des ressources régionales que je pouvais espérer de la part de la Région, et que j’avais moi-même mise en valeur en prenant soin de sélectionner, à compétences égales, autant de collaborateurs que possible basés en région. Cela dit, même si votre choix va à l’encontre d’une politique de soutien aux entreprises régionales, j’apprécie que vous nous ayez communiqué un compte rendu détaillé de l’analyse qui explique le pourquoi et le comment de votre décision.

      C’est par vocation et souci d’excellence que, comme vous l’écrivez, je me suis « spécialisée en interprétariat, en revanche les références citées en matière de traduction sont » en conséquence de cette orientation « peu nombreuses », alors que mon concurrent (attributaire du marché) « semble spécialisé en traduction ; peu de missions d’interprétariat sont citées ». Il ressort de votre argumentaire que votre besoin en traduction écrite est plus important que votre besoin en interprétation. Si tel est bien le cas, votre choix de l’attributaire semble tout à fait justifié dans son principe.

      Je souhaite attirer votre attention sur le fait que le ratio interprétation / traduction ne figurait pas dans les documents du marché et que ledit marché n’était malheureusement pas alloti. Sachez que je ne réponds généralement aux appels d’offres QUE lorsque c’est le cas, apportant des solutions haut de gamme aux seuls besoins en interprétation. J’ai fait là une exception étant donné qu’il s’agissait de MA région…. Il me paraît pourtant important de distinguer traduction et interprétation, deux métiers à part entière, qui font appel, comme je l’expliquais dans mon mémoire, à des compétences fondamentalement différentes ; de même, la gestion de projets événementiels (loin d’être accessoire !) est à distinguer de la gestion de projets documentaires (tout aussi importante). Ne pas identifier clairement ses besoins démontre de la part de l’acheteur une approche très approximative des métiers concernés ; on peut donc douter de la pertinence de son jugement sur la qualité des offres qui lui sont faites. Afin que le meilleur candidat gagne dans sa spécialité et que la Région ait, dans chacune d’elle, l’expertise et la qualité de service qu’elle serait en droit d’attendre, je ne peux que vous inviter à considérer la pertinence d’un allotissement lorsque, dans 1, 2, 3 ou 4 ans, le marché sera remis en jeu.

      Bien que je comprenne que la nature de vos besoins ait pu motiver votre orientation vers un prestataire spécialisé en traduction plutôt qu’en interprétation, les points estimés comme positifs ou négatifs tels qu’exposés dans votre compte rendu et vos critères d’évaluation en général sont à mon avis discutables.
      Votre remarque concernant la transmission en amont d’éléments préparatoires à l’attention des interprètes et le fait que vous souhaitiez « laisser de la place à l’improvisation » a de quoi surprendre les professionnels que nous sommes. Un colloque ne s’organise pas à la légère du jour au lendemain, que ce soit en termes de support logistique ou de définition des contenus. Les intervenants remettent généralement à l’avance aux organisateurs, sinon le support de leur présentation, a minima un abstract de leur communication, ce, même s’ils s’expriment sans notes, ce que nous recommandons d’ailleurs fortement. Nos interprètes sont tout à fait capables de les suivre dans leur spontanéité –c’est le propre de leur métier–, reprenant leurs propos dans le même registre de langue avec les mêmes inflexions qui traduisent leur sensibilité au-delà des mots. En revanche, nous demandons le texte des discours s’ils doivent être lus mot à mot, pour que l’interprète puisse, non plus interpréter « à chaud » les propos d’un orateur, mais procéder à une traduction à vue de son discours, de la même façon que lecture en est faite par l’intéressé sur scène. Notre exigence ne fait que confirmer l’implication et le sérieux de nos interprètes qui n’arrivent pas sur les lieux d’une mission la bouche en cœur et les mains dans les poches, mais après avoir pris soin de préparer leur prestation (dont le coût inclut, je le rappelle, ce travail préparatoire). A ce sujet, je vous invite à prendre connaissance des recommandations de l’Association Internationale des Interprètes de Conférence basée à Genève http://aiic.net/node/32/briefer-les-interpretes/lang/2.

      Même si, par choix, nous ne mettons pas en avant notre pôle d’activité traduction, périphérique aux prestations d’interprétation cœur de notre expertise, permettez-moi de douter de vos compétences pour juger de la qualité des traductions écrites que nous vous avons fournies. Je relis moi-même l’anglais et l’espagnol et ne remets pas plus en cause la qualité des productions de nos traducteurs que leur niveau de compétence professionnelle.
      – Notre traductrice en anglais, américaine de naissance, membre de la Société Française des Traducteurs, travaille notamment pour Grenoble-Alpes Métropole, la Région Rhône-Alpes, ou encore l’Office de Tourisme du Beaujolais, qui ont toujours été pleinement satisfaits de son travail, de même que l’UNESCO et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) ;
      – Notre traductrice en espagnol, franco-espagnole, travaille régulièrement pour la Maison Royale d’Espagne, la Principauté des Asturies, les villes de l’Arc Atlantique et la Mairie de Saint-Nazaire, entre autres ;
      – En ce qui concerne le chinois, je ne peux pas personnellement en juger puisque je ne pratique pas moi-même cette langue, mais sachez que la collaboratrice à qui nous avons confié ce travail est chinoise, diplômée d’un double Master de l’ESIT en traduction et en interprétation, et qu’elle travaille pour des grandes marques de luxe comme Hermès et Van Cleef, ainsi que pour l’UNESCO et pour des collectivités territoriales françaises comme Vosges Développement par exemple. Je pense donc pouvoir lui accorder toute ma confiance. Je ne sais pas quel genre de chinois parle votre relecteur pour estimer que « la structure des phrases ne correspond pas à l’habitude du chinois », commentaire tout à fait sidérant (!). Curieusement, il ne semble pas considérer les « fautes dans la graphie des caractères chinois » relevées dans le travail de notre concurrent comme des erreurs graves, puisque, malgré votre remarque à ce sujet, vous n’avez pas hésité à attribuer la note de 4/5 au texte fourni par ce prestataire, réputé « spécialisé en traduction écrite »… Un texte comportant des fautes d’orthographe inspirerait chez moi davantage la méfiance qu’autre chose, surtout de la part d’un supposé spécialiste de l’écrit.

      Vous dites apprécier que ses travaux fassent l’objet d’un « suivi qualité (contrôle, notation des travaux) », il est donc d’autant plus curieux que les fautes en question aient passé les contrôles sans être corrigées (?!). A mon sens, plus que d’un suivi, la qualité doit faire l’objet d’une anticipation. Pour notre part, c’est en amont de la constitution d’une équipe que nous procédons aux évaluations qui s’imposent pour être sûrs de nous entourer de professionnels fiables dont les compétences sont dûment avérées. Le fait d’attribuer des notes après livraison des travaux aux clients laisse à penser qu’on a fait appel à des collaborateurs de fortune dont la qualité des travaux n’a pas été testée au préalable. N’est-ce pas un peu prendre le client pour un cobaye ?

      Quant aux processus de travail « normés (formulaires de demande en ligne) » que vous évoquez, je n’en vois aucunement la valeur ajoutée. L’engagement pris par mon concurrent à répondre aux demandes de devis « dans l’heure » tendrait plutôt à démontrer que les réponses sont données par l’agence de façon arbitraire avant même que les traducteurs (ou interprètes) à qui sera confié le travail aient été consultés.

      Enfin, le volume de personnel en interne n’est pas à mon sens un gage de qualité, compte tenu que dans nos métiers, les intervenants, interprètes comme traducteurs, sont des indépendants sélectionnés à la mission, en fonction de leur(s) combinaison(s) linguistique(s) et leurs compétences thématiques (+ leur proximité lorsqu’il s’agit d’interprètes), tous rémunérés sous forme d’honoraires. Je ne pense pas qu’une agence dispose en interne d’un panel de traducteurs/relecteurs couvrant les 20 combinaisons linguistiques mentionnées dans votre cahier des charges. Sachant qu’un traducteur-rédacteur qui se respecte ne travaille que vers sa langue maternelle, FR>EN constitue une combinaison et EN>FR une 2e combinaison, même chose pour chacune des 10 langues listées dans votre CDC.

      Loin d’être une somme de compétences, le nombre de salariés ne reflète QUE le volume d’affaires traitées simultanément par l’agence, qui nécessite une démultiplication proportionnelle des chefs de projets. Or, je ne suis pas certaine qu’un effectif de 18 personnes pour près de 5 millions d’Euros de chiffre d’affaires annuel (= 277 000 € / personne…) soit une proportion ‘’rassurante’’ par rapport au service de proximité hautement personnalisé qu’aurait pu vous offrir une TPE locale comme InterLingua Events, fortement motivée pour contribuer au rayonnement de la région sur la scène internationale, et prête à embaucher sur le territoire si son volume d’affaires devait se développer au point de le nécessiter. Pour l’instant interlocuteur unique de ma clientèle, je suis d’autant plus à l’écoute de chaque besoin et réactive à chaque demande.

      Mes équipes et moi-même restons à votre disposition pour tout projet hors-contrat que vous souhaiteriez éventuellement nous soumettre.

      Au sein de mon équipe, quelques réactions :

      • de V., interprète de conférence-traductrice, français A – japonais B – anglais C

      Excellente analyse, circonstanciée et extrêmement pertinente. Tes remarques font mouche !
      L’agence qui a décroché le marché est celle qui m’a démarchée il y a quelques mois, m’enjoignant à passer deux heures, toutes affaires cessantes, à remplir les petites cases de leur base de données, et à leur accorder des tarifs plus bas que bas : « Si nous retenons votre candidature, vous serez qualifié de débutant (sous-entendu débutant avec notre société), je vous suggère donc vivement de proposer un tarif compétitif afin d’avoir la possibilité d’être consulté sur nos futurs projets. » Ben voyons! “Cherchons traducteur, 20 ans d’expérience exigée, volonté de travailler gratuitement souhaitée”… Je m’étais bien gardée de donner suite à leur demande. Je n’aime pas qu’on me démarche pour ensuite me traiter comme si c’était moi qui étais venue mendier à leur porte.
      En tant que traductrice, cette histoire de réponse aux demandes de devis “dans l’heure” me chagrine particulièrement: non seulement ils feront un devis sans consulter le traducteur, mais en plus, si le traducteur n’est pas disponible, ils devront faire appel à des gens qu’ils n’ont pas inclus dans leur offre au client. Quant à la “notation”, n’en parlons même pas ! Après livraison des travaux ? Et noté par qui ? Un autre traducteur qui l’a mauvaise parce qu’il n’est que correcteur, et mettra une sale note pour devenir le traducteur attitré ? Ou noté en interne, par quelqu’un qui ne comprend pas le japonais ou le chinois ? (il serait incroyable que ces agences non spécialisées dans les langues asiatiques aient des relecteurs sino/nippophones en interne…). Tu parles d’un suivi qualité…

      • de B., interprète de conférence-traducteur français A – anglais B – allemand et suédois C

      Bonjour Florence,
      Désolé pour nous et surtout pour toi, quand on sait le temps que tu as consacré au projet.
      J’ai beaucoup aimé l’amalgame « le traducteur interprète doit avoir un diplôme de traduction… »
      Je trouve dingue que la distinction ne soit pas encore clairement établie…
      Quant à « cette exigence laisse peu de place à l’improvisation… », je suis sans voix…
      Entièrement d’accord avec toi.

      •  de C., interprète de conférence-traductrice, double A français – espagnol

      Très bien, Florence.
      C’est une leçon magistrale sur les services de traduction/interprétation.
      Après ça, ils n’ont plus le droit de ‘se tromper’.
      Évidemment, tu n’es pas satisfaite et tu n’applaudis pas leur choix mais le ton est très correct, amer… non.

      • de F., interprète de conférence-traductrice, double A français – allemand – anglais B

      Chère Flo ,
      C’est excellemment formulé !
      J’aimerai surtout que tu reçoives une réponse, mais j’en doute.
      Ce n’est pas tant l’amertume qui transparaît, mais une saine colère et incompréhension de leurs critères à la noix.
      Courage et, comme disent les allemands, « garde les oreilles bien dressées ».
      Merci pour tout ce travail.

      •  de V., interprète de conférence-traductrice double A français – italien – double B anglais – espagnol

      Bonjour Florence,
      Merci pour ce suivi et le détail des informations.
      Je suis bien d’accord avec toi sur ces nombreux points.

      • de Y., interprète de conférence-traductrice, chinois A – français B – anglais C

      Chère Florence,
      Je vous remercie pour nous avoir tenu informés tout au long de ce processus.
      Cette réponse, très bien argumentée et motivée, pourrait aider les autorités à mieux comprendre les métiers de traducteurs et d’interprètes. C’est exactement cette sorte d’ « éducation » qu’il leur faut ! Je partage pleinement les points énoncés dans votre réponse.
      Je vous remercie encore de votre confiance et de votre soutien !